ARTY | Lea Pennacchini

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ARTY | Lea Pennacchini

« Je m’appelle Lea Pennacchi, j’ai 26 ans et j’ai commencé à tatouer il y a trois ans. C’est une fascination qui m’est arrivée dès l’adolescence, même si je dessine depuis que je suis capable de tenir un crayon dans ma main. J’ai approché pour la première fois un salon de tatouage en cherchant un stage en entreprise en 4e ou 3e. Bien évidemment, personne n’a voulu de moi. À mes 16 ans, j’ai fait mon premier tatouage (en faisant un faux certificat de mes parents) et depuis il ne s’est jamais passé plus de six mois entre chaque pièce. Je dessinais aussi pas mal de tattoos pour mes potes, sans que je puisse les faire moi-même.

Après le lycée, je suis rentrée aux Beaux arts de Marseille, au grand désespoir de mes parents qui espéraient quelque chose de plus concret pour moi. Je n’ai pas terminé le cursus là-bas, étant assez déçue par le corps enseignant un peu trop absent à mon goût.
Je suis donc partie pour Londres en espérant pouvoir entrer à la St Martins school. J’ai commencé à travailler dans la restauration pour essayer de mettre de l’argent de côté pour me payer les cours, finalement je n’y suis pas arrivée (coup de vie trop élevé). Je me suis plongée à fond dans mon boulot qui, finalement, me plaisait beaucoup, tout en continuant à dessiner et peindre à côté. Je suis passée supervisor puis assistante manager. Après 2 ans et demi là-bas, j’ai décidé de partir m’installer à Rome. Je suis rentrée au Jerry Thomas project, un bar extrêmement coté mondialement. Au bout d’un an, j’y ai obtenu un poste de directrice. Un jour, un de mes clients m’attrape le bras, scrute mes tattoos et me demande qui les avaient faits. Je lui dis que les dessins étaient les miens et que je les avaient fait faire un peu partout. Il m’a dit : « Toi, t’as rien à foutre là, tu devrais être tatoueuse, achète-toi une machine et je te prends dans mon salon. » Je suis restée un peu con. Et ça a été le déclic. J’ai tout acheté et je me suis finalement lancée toute seule. Je me suis entrainée sur des patates et des potes barjots. Au bout d’un an et demi, je suis rentrée en France, c’était censé être un break pour repartir ailleurs, et finalement on m’a proposé une place à Art Tattoo Ink à Fréjus. J’y suis maintenant depuis deux ans.

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Pour parler de mon style, je dirais que c’est un mélange d’illustration, de détournement d’image avec des influences de néo traditionnel. J’aime les combinaisons improbables, que ce soit poétique, drôle, ou sacrément Bad ass. Ça dépendra surtout de qui j’ai en face de moi. Les artistes tatoueurs qui m’influencent le plus sont Hannah Flowers, Toni Donaire, Barbe Rousse, Vitaly Morozov, Pietro Seda, Aimée Cornwell, Lea Nahon.

L’aspect psychologique me fascine totalement. Comprendre les gens, leurs idées, se mettre dans leur tête et appliquer leur projet en fonction de leur expérience et leur caractère. Il m’est arrivé plusieurs fois d’inviter des clients à boire le café pour qu’ils me racontent leur histoire, je trouve ça hyper important. Je veux qu’ils aient confiance en moi et qu’ils soient à l’aise (pas trop quand même hein…) et je pense qu’ils apprécient aussi cette démarche. Finalement, le rapport qu’on a est hyper intime, je rentre dans leur tête et dans leur peau, il faut absolument qu’on soit sur la même longueur d’onde. Je parle bien sûr pour ceux qui donnent une signification à leur tattoo, pas ceux qui s’en font comme s’ils aillaient acheter une baguette de pain… »

Suivez Léa sur instagram @leapennacchitattoo

ARTY
Lea Pennacchini
Tatoueuse

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