Marne : le wakeboard s’invite à Oiry | Champagne Wakepark

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Marne : le wakeboard s’invite à Oiry | Champagne Wakepark

Du muscle !

Ce n’est pas parce qu’ils se laissent traîner par un fil que les riders se la coulent douce. Sur la planche, il faut être gainé, sous peine de tomber dans l’eau. Après une heure, abdominaux et biceps contractés, les débutants ressortent les bras tout flagada. «On vient pour le fun mais aussi pour s’améliorer », raconte Thomas, bien décidé à revenir. « Au début, c’est un peu frustrant mais c’est comme tous les sports, ça demande de la pratique ».  Celui qui vient d’enchaîner quelques gamelles pratique l’autodérision : « Pour l’instant, j’ai encore une grosse marge de progression », rigole-t-il.

Mais il ne faut pas se décourager pour autant. Yann et Serge ont un cheval de bataille : l’accessibilité à tous. L’activité est praticable dès 9 ans et la vitesse du téléski est adaptée en fonction du niveau. De la plateforme en bois construite à la lisière du lac, l’opérateur donne des conseils aux glisseurs. Le wakepark a reçu il y a peu de temps des soixantenaires et « c’était nickel », explique Serge. « Ils sont revenus le lendemain avec des amis. ». Ce lundi 19 août, le parc est encore assez calme. Le soleil se lève au cours de la matinée et, à midi, la chaleur est au rendez-vous. Au bord du lac, la musique diffusée sur la plateforme vient renforcer l’ambiance de vacances. Amandine en profite pour amener son fils Gaspard, 9 ans, faire son baptême de wakeboard. Elle attendait l’ouverture avec impatience : « Je me suis dit qu’on était privilégié de pouvoir faire du wakeboard ici ». Depuis, elle vient deux fois par semaine avec des amis.

Le garçon écoute sagement les instructions mais au moment de se lancer, l’appréhension prend le dessus. Il faudra que Loïs, un des opérateurs, se jette à l’eau avec lui pour les premiers tours de planche.

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« Il manquait un endroit pour se baigner »

Pour Thomas, « il manquait un endroit pour se baigner ». Ce contrôleur aérien originaire de Biarritz est bien content de pouvoir venir “se rafraîchir“. “Avant, quand on voulait se baigner, il fallait aller jusqu’au lac du Der” [à 1h30 de Reims, ndlr], explique-t-il. La plupart des clients sont des gens du coin, attirés aussi par l’atmosphère du lieu. Aux abords du lac, la structure ne fait pas tâche. La plupart des constructions sont en bois et le moteur électrique ne vient pas perturber le calme ambiant. « Tout est démontable », explique Yann.

“On a l’impression d’être dans de la poudreuse”
Laurent, rider en herbe

Laurent, un ami de Thomas vient, lui, avant tout pour les sensations « On a l’impression d’être dans de la poudreuse », explique-t-il. « C’est très fluide, c’est mou. On sent qu’on flotte ». Vous reviendrez ? « Après-demain ! », dit-il en souriant.

Après l’effort, le réconfort

Un bar/restaurant surplombe le lac: l’endroit permet de se reposer après une heure de sport intensive. Beaucoup y viennent également pour y passer du bon temps, préférant observer les prouesses… ou les chutes des sportifs plutôt que de se mouiller. Serge tenait à monter une structure complète et bien pensée. “Soit toutes les conditions étaient réunies, soit je n’ouvrais pas“. Il lui a fallu sept ans pour que sa structure émerge : trois ans pour trouver le lac et quatre ans pour monter le projet.

Yann l’a rejoint en cours de route « Je me suis dit “A 40 ans, c’est le bon moment” », raconte-t-il. Pour Serge, « le projet d’une vie ». Les deux passionnés de sport ont tout quitté pour faire naître ce parc. Yann travaillait dans une entreprise familiale de stores et Serge était imprimeur pour le journal Le Figaro.

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Les deux gérants ont tout monté en 25 jours à la force de leurs bras. “On travaillait quatorze heures par jour et sept jours sur sept”, se souvient Serge, pas peu fier. Mais pour l’instant, ils n’ont pas eu le temps de se réjouir : « On est encore sous pression, ça retombera en hiver », explique Yann. La structure est ouverte du mois d’avril au mois d’octobre. Serge détient le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (Bpjeps) de sports nautiques, obligatoire pour ouvrir ce type de structure.

Un sport de haut niveau

Les deux créateurs prônent le loisir avant tout mais ils prévoient pour la saison prochaine l’ouverture d’un club nautique. Le wakeboard rentre dans la catégorie des sports de haut niveau depuis 2009. Il fait partie de la Fédération française de ski nautique et de wakeboad (FFSNW), qui compte à ce jour 200 clubs et 20.000 licenciés.

Même s’il faut compter 24 euros pour une heure, le wakeboard a permis de « démocratiser » les sports de glisse selon Serge. En effet, il est moins cher que le ski nautique et, grâce au téléski, les wakepark peuvent s’implanter dans beaucoup d’endroits : pas besoin de mer, ni de montagne ou de grands espaces. Il se rapproche des gens et devient un sport “urbain”, d’après le gérant.

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*Article recueilli par notre partenaire France 3 Grand Est.

 

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